Par contre, les proches, les
amis, les défenseurs des droits de l’homme et les familles ont toujours su que
les crimes les plus horribles sont commis à l’intérieur de ces bagnes et au nom
de la raison d’état. Mais quelle raison d’état ? L’état serait-elle
réduite à la sauvegarde des intérêts de la mafia du MAKHZEN? La réponse est
oui, car nos fantômes ont été séquestrés, torturés, tués parce qu’ils ont
dérangé précisément cette raison d’état.
De nos fantômes, une petite minorité s’est reancarné, je pense aux survivants de Magouna et de Tazmamart. Mais où sont tous les autres ? Les uns sont morts et les autres alors ? Evidemment, ils sont encore dans ces bagnes et ces centres de tortures qui n’existent toujours pas. Oui, le pouvoir affirme qu’il n’y a plus de bagnes. Mais où sont-ils, les ROUISSI, Les MANOUZI, Les OUASSOULI, les OUAZANES et TOUS LES AUTRES ? Où, sont-ils séquestrés, ceux qui ont été disparu, réapparus ou non, ces derniers temps ?
Les dernières disparitions sont des preuves vivantes que d’autres centres de séquestration et d’autres bagnes sont encore en fonctionnement et où des centaines et des centaines subissent des traitements horribles et inhumains.
La seule preuve de la
fermeture de tous ces centres et bagnes serait la libération de tous les
séquestrés et la connaissance du sort de tous les disparus.
J’accuse donc les autorités de
l’état de perpétuer la torture, les assassinats, la séquestration et la
pratique des enlèvements et de disparitions et ce en dehors de tout cadre
légal. Les caractères massif et politiques font de ces agissements des crimes
contre l’humanité.
Peut-on parler de démocratie,
de droits de l’homme ou même d’une volonté politique de tendre vers un état de
droit lorsque de telles pratiques BARBARES sont pratiqués dans un pays.
Tours le 3/01/03
EL OUASSOULI
OMAR EL OUASSOULI