Index          autres

               

J’ACCUSE LES AUTORITES MAROCAINES

DE CRIME CONTRE L’HUMANITE

 

 

Tazmamart, Qualaat’magouna , Agdès, Derb Moulay Cherf  et tous les autres centres de tortures et de séquestration n’ont jamais existé ! La disparition et les enlèvement, non plus !  Ce n’est-il pas ce que les plus hautes autorités de l’état ont clamé et ce avant que la vérité n’éclate au grand jour. De ces bagnes qui n’existaient pas, des hommes et des femmes, bien vivants, en chair et en os sont sortis. Morts qu’ils étaient, ils revivent, ils témoignent et ils parlent. Sont-ils des fantômes ou des revenants ? Eux non plus ils n’existaient pas et  pas plus que leurs parents, leurs enfants, leurs amis.

 

Par contre, les proches, les amis, les défenseurs des droits de l’homme et les familles ont toujours su que les crimes les plus horribles sont commis à l’intérieur de ces bagnes et au nom de la raison d’état. Mais quelle raison d’état ? L’état serait-elle réduite à la sauvegarde des intérêts de la mafia du MAKHZEN? La réponse est oui, car nos fantômes ont été séquestrés, torturés, tués parce qu’ils ont dérangé précisément cette raison d’état. 

 

De nos fantômes, une petite minorité s’est reancarné, je pense aux survivants de Magouna et de Tazmamart. Mais où sont tous les autres ? Les uns sont morts et les autres alors ? Evidemment, ils sont encore dans ces bagnes et ces centres de tortures qui n’existent toujours pas. Oui, le pouvoir affirme qu’il n’y a plus de bagnes.  Mais où sont-ils, les ROUISSI, Les MANOUZI, Les OUASSOULI, les OUAZANES et TOUS LES AUTRES ? Où, sont-ils séquestrés, ceux qui ont été disparu, réapparus ou non, ces derniers temps ?

 

Les dernières disparitions sont des preuves vivantes que d’autres centres de séquestration et d’autres bagnes sont encore en fonctionnement et où des centaines et des centaines subissent des traitements horribles et inhumains.

 

La seule preuve de la fermeture de tous ces centres et bagnes serait la libération de tous les séquestrés et la connaissance du sort de tous les disparus.

 

J’accuse donc les autorités de l’état de perpétuer la torture, les assassinats, la séquestration et la pratique des enlèvements et de disparitions et ce en dehors de tout cadre légal. Les caractères massif et politiques font de ces agissements des crimes contre l’humanité.

 

Peut-on parler de démocratie, de droits de l’homme ou même d’une volonté politique de tendre vers un état de droit lorsque de telles pratiques BARBARES sont pratiqués dans un pays.

 

Tours le 3/01/03

EL OUASSOULI

Frère du disparus marocain

OMAR EL OUASSOULI